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Le billet horloger

 

Par Pascal Brandt


Résultats annuels du Swatch Group : au-delà des chiffres secs

Très attendus dans un contexte volatile, les résultats annuels du Swatch Group sont tombés jeudi.

swatchgroupGlobalement, les ventes ont frisé les 6 milliards de francs suisses (5966 mios), un chiffre d’affaires brut en progression de 0,4% en francs suisses. Sans entrer dans l’ensemble des détails, il convient de retenir, plus finement, les résultats enregistrés par la division Montres & Joaillerie – en progression de 1,8% en francs suisses, à hauteur de 4796 millions de francs, ainsi que ceux engrangés par la division Production (mouvements et composants de montres) qui a progressé de 7,5% à 1810 mios de francs suisses.

Dans le premier cas, la palme revient sans nul doute possible aux quatre marques - Omega, Breguet, Tissot et Longines - qui sont autant de locomotives et de fers de lance dans le portefeuille du groupe. Pour la seconde division, le fait est limpide à la lumière de la puissante demande en mouvements mécaniques et composants apparentés qui a guidé l’horlogerie au cours des dernières années.

Au-delà des chiffres secs, l’intérêt du communiqué publié jeudi réside dans les termes utilisés. Le discours du Swatch Group a ceci d’intéressant qu’il s’inscrit dans une vision relativement positive pour le second semestre, avec l’attente d’une croissance légère pour l’exercice 2009.

Emanant du numéro 1 mondial, actif dans tous les segments, gammes et typologies de produits terminés et composants horlogers, ils donnent la tonalité générale sur laquelle se jouera à court/moyen terme la partition horlogère mieux que n’importe quel autre acteur du domaine.

Le propos est en rupture complète avec les termes utilisés par Richemont voici peu lorsqu’ont été évoqués les « répercussions dramatiques de la crise financière … les conditions de marché les plus difficiles de ses vingt ans d’histoire … Aucun motif d’optimisme pour l’heure».

La différence terminologique est révélatrice des capacités de résistance respectives à la crise, et de la perception que les acteurs en ont (et ont d’eux-mêmes). Entre un groupe ciblant exclusivement ou presque un segment/positionnement de prix élevé et son concurrent couvrant l’entier du spectre grâce à son portefeuille de marques, l’écart de résistance est évident selon que l’environnement économique soit porteur ou cacochyme.

A ce jeu, l’avantage revient incontestablement au Swatch Group dans les deux cas de figure. Moins exposé sur la durée, le groupe note qu’il va prendre avantage de la situation pour accroître ses parts de marché. Nul doute que l’affirmation relève d’un réalisme certain.

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